Le Christ Roi

En 1925, le Pape Pie XI publiera la lettre encyclique Quas Primas qui instaure la fête du Christ-Roi au dernier dimanche d’octobre, afin de réparer les dégâts du laïcisme d’une part et de sanctifier la royauté sociale du Christ d’autre part.

Le Pape l’a écrite en 1925, soit après la Première guerre mondiale et après plus d’un siècle de Révolution en Europe. Les esprits modernes athées rêvent avec orgueil d’un monde en paix par leur propre volonté, c’est la création de la Société des Nations…

Cette recontextualisation nous permet d’affirmer, à la suite de Pie XI, que la solution politique existe et elle ne peut être nulle part ailleurs que dans et par le Règne social du Christ.

Il est donné depuis longtemps le titre de Roi, au sens métaphorique, au Christ ; il l’est effectivement par sa perfection dont il dépasse toutes les créatures. On dit qu’il règne sur les intelligences, sur les volontés mais aussi sur les cœurs. Cette royauté reste cependant avant tout spirituel et concerne d’abord l’ordre spirituel.

Mais, il ne faut pas pour autant refuser au Christ la souveraineté sur le temporel : il tient du Père sur toute la Création un droit absolu, disposant à son gré de toutes les créatures.

C’est à nous de l’installer, d’y travailler, de remettre le monde à l’endroit afin de rebâtir la Chrétienté. C’est la plus grande charité, vis à vis de Dieu, car cela est juste, et vis à vis de tous nos prochains, car cela engendre la Paix, et donc les conditions optimales pour le salut des âmes : « Pax Christi in Regnum Christi ».


« Son empire ne s’étend pas exclusivement aux nations catholiques ni seulement aux chrétiens baptisés, qui appartiennent juridiquement à l’Église même s’ils sont égarés loin d’elle par des opinions erronées ou séparés de sa communion par le schisme ; il embrasse également et sans exception tous les hommes, même étrangers à la foi chrétienne, de sorte que l’empire du Christ Jésus, c’est, en stricte vérité, l’universalité du genre humain. »

(Léon XIII – Lettre encyclique Annum sacrum du 25.05.1899)

«  La paix réapparaîtrait avec tous ses bienfaits ; les glaives tomberaient et les armes glisseraient des mains, le jour où tous les hommes accepteraient de bon cœur la souveraineté du Christ, obéiraient à ses commandements, et où toute langue confesserait que « le Seigneur Jésus-Christ est dans la gloire de Dieu le Père ». »

(Léon XIII – Lettre encyclique Annum sacrum du 25.05.1899)